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De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ?

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MessageSujet: De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? Empty08.03.12 21:55


L’Arlequine observait avec attention les détails de la fine lame que lui avait confiée son nouvel ami, chevauchant tranquillement une monture que celui-ci lui avait offerte quelques jours plus tôt. L’animal semblait vaguement éreinté par ce long trajet, mais ce n’était rien comparé à l’état de fatigue prononcé dont témoignait l’homme qui marchait à ses côtés. Celui-ci était vêtu de vêtements à l’état déplorable, et la poussière et la sueur qui se mêlaient sur sa peau crasseuse n’arrangeaient pas son affaire. En réalité, à y regarder de plus près, c’était un personnage plutôt grand et bien bâti, ou en tout cas qui tranchait fortement avec la carrure maigrichonne des quelques paysans que l’improbable duo croisait parfois. Son visage en revanche reflétait clairement la faim inassouvie qui tiraillait ses entrailles depuis plusieurs jours et le faisait souffrir à chaque nouveau pas. Pourtant il n’était pas question de broncher, et cela le syrien en avait parfaitement conscience. Il continua en psalmodier sur sa condition en silence, se maudissant de se montrer si faible face à cette inconnue qui lui glaçait les sangs, chaque nouveau juron l’aidant à tenir encore un peu plus longtemps. Au moins de quoi arriver à Masyaf, se disait-il. S’il tenait jusque-là, et s'il rencontrait le bon Seigneur Borgia, l’homme était sûr que son sort s’arrangerait.

Un claquement sec le ramena soudain à la réalité, le forçant à relever les yeux sur la cavalière, à son côté. La condition de celle-ci tranchait nettement avec celle du pauvre diable, que sa douleur ne semblait visiblement aucunement incommoder. La jeune femme était vêtue d’un habit que le syrien n’avait jamais eu le loisir de voir avant. Taillé dans un fin tissu soyeux, son costume arborait des lignes dorées et mauves épousant parfaitement ses formes, surmonté de bottes en cuir de la même couleur mais à l’allure plus menaçante. Une cape, de qualité nettement inférieure à ces habits raffinés encadrait ses épaules, mourant avec douceur sur les reins de sa monture. L'homme observa quelques secondes le mouvement de balancier que provoquait chez elle les mouvements réguliers de l’animal, avant d’enfin porter le regard sur les yeux émeraude de la cavalière. Celle-ci sembla visiblement agacée, ce qui provoqua une vague de frissons au creux de l’échine de l’homme qui reporta aussitôt son attention ailleurs. Sur un aigle passant par là, par exemple, qui d’un coup semblait l’intéresser au plus haut point.


- Maîtresse ?
- J’ai soif Tafy, donnes-moi donc à boire avant que je ne te tranche la gorge, répondit la jeune femme, ne trahissant pas la moindre émotion dans le son de sa voix.

L’homme, sans ralentir la cadence, s’empara du sac qu’il portait sur son dos et en sorti une gourde qu’il lui tendit. L’Arlequine s’en saisit sans douceur et vida d’une longue et revigorante goulée son contenu dans sa gorge sèche avant de la lui rendre. Elle lui indiqua que, s’il voulait, elle l’autorisait à boire à son tour, histoire selon elle que son écuyer ne meurt pas de soif avant d’apercevoir les portes de la ville. Le syrien tenta tant bien que mal de faire couler quelques gouttes dans son gosier asséché, profitant avec délice des quelques rares perles que la gourde avait encore à offrir. Cette femme était tyrannique, mais ce n’était pas grave, elle était sa maîtresse alors tant qu’elle se sentait à son aise, Tafy était heureux. D’ailleurs, il ne s’appelait pas vraiment ainsi, mais jugeant son nom inintéressant l’Arlequine l’avait renommé ainsi le jour de leur rencontre. C’était plus pratique selon elle qui n’avait que faire d’encombrer sa mémoire avec des détails inutiles. L'homme avait acquiescé.

Le soleil était à son zénith quand ils aperçurent enfin la grande muraille cernant la magnifique cité de Masyaf. Le pauvre éleveur de porcs que Tafy était n’avait jamais eu la chance de voir de ses propres yeux une telle merveille, mais nombreux étaient les voyageurs qui lui avaient conté les beautés de cette ville hissée sur les hauteurs des plus imprenables rochers. Imprenable, c’était bien un mot qui convenait à Masyaf, et l’homme se demandait d’ailleurs comment deux voyageurs tels que eux allaient bien pouvoir pénétrer en son antre. A part les marchands et les personnes habilités sur ordre du Maître Borgia, la cité était quasi scellée par l’influence totale des Templiers. Soudain, une révélation le frappa : l’épée qui semblait avoir tant éveillé l’intérêt de sa maîtresse, une épée de la Garde de Masyaf, comptait-elle s’en servir ? C’était donc ça son plan qui lui avait valu de tant souffrir pendant ses quelques jours ? Un bruit métallique attira son attention et Tafy lança un regard dérobé à sa cavalière, s’interrogeant sur ses motivations.

Caha, de son côté, n’avait que faire des préoccupations de son esclave et venait de rengainer la lourde épée dans son fourreau, le conservant ensuite dans sa main gantée. Masyaf, la belle et grand Masyaf était enfin en vue. Des mois la séparaient de sa précédente visite en ce haut-lieu de l’autorité des Templiers, et la jeune femme ne put refouler le franc sourire qui s’afficha sur son visage pâle. Depuis tout ce temps passé dans le désert syrien, la jeune femme n’avait pris que très peu de couleur comparé à son teint argentin habituel, passant le plus clair de son temps dissimulée sous une longue cape. Elle se demandait d’ailleurs comment les barbares de ce pays parvenaient à brûler ainsi leur peau sans gêne, elle qui tenait bien trop à la sienne pour risquer de l’abîmer de la sorte. Mais bien plus important encore, l’Arlequine se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir trouver à Masyaf après tout ce temps. Son double maléfique était-il toujours dans la cité ou, comme elle, Cesare l’avait-il envoyé pour une mission dans une contrée reculée de Syrie ? Une contrée où il faisait bien trop chaud par ailleurs, ce qui avait le don d’agacer la jeune Caha, au grand damne de son fidèle écuyer. Enfin, fidèle était un bien grand mot, qui la suivait amoureusement disons, puisque l’Arlequine avait utilisé une de ses techniques favorites pour soumettre le malheureux à sa volonté. Cette technique si particulière, délicieux mélange de souffrance et d’amour, lui avait coûté quelques forces mais Caha ne regrattait nullement son choix. L’individu s’était depuis montré très serviable à son égard, lui prodiguant alors les meilleurs services afin qu’elle se rétablisse et se donnant corps et âme pour le bien de sa maîtresse. Une attention toute particulière dont raffolait la jeune femme, mais qui ne signifiait pourtant en rien que celle-ci allait lui laisser la vie sauve. En effet, à partir de sa soumission, l’Arlequine estimait que l’âme du pauvre garçon lui appartenait, et nul ne saurait mettre en doute cette volonté souveraine. Surtout pas le garçon en question.

L’athlète s’étira quelque peu alors que le duo se rapprochait des portes de la cité, le dos et les muscles ankylosés par un tel voyage. Il était vrai que la jeune femme avait pu se reposer un peu la nuit venue, cependant ce n’était jamais vraiment que d’un œil. On est un survivant ou on ne l’est pas, et cela implique de toujours être sur ses gardes, surtout dans une époque si hostile. Même ce brave Tafy, qui préfèrerait mourir plutôt que de blesser sa maîtresse, ne pourrait le lui enlever.
Le regard de Caha se porta une dernière fois sur les remparts de Masyaf, rendant intérieurement grâce à sa beauté, et remerciant les dieux pour un si beau voyage. Oh bien sur elle avait voué loyauté aux Templiers et respectait donc sacre papal, cependant ce n’était là qu’une alliance purement stratégique. Ainsi, en tant qu’italienne adoptée mais extrêmement fière de cette origine élue, Caha s’était donné le luxe de choisir elle-même sa religion. Elle était donc polythéiste, mais croyait surtout en ce qui l’arrangeait. Les coutumes des dieux de la mythologie romaine étaient fascinantes, et leurs noms avaient de charmantes consonances ; il ne lui en fallait pas vraiment davantage pour les privilégier.

Quoi qu’il en soit, en cet instant la jeune femme se dirigeait vers l’entrée principale de Masyaf, un franc sourire figé sur ses lèvres écarlates. Un trio de gardes ne manqua pas de se rapprocher des visiteurs, faisant frissonner Tafy. Pourtant, la cavalière ne ralentit nullement la cadence, et c’est avec surprise que le syrien vit les gardes lui adresser un salut respectueux. Régalienne, Caha ne leur adressa aucun regard et continua sa route comme si de rien n’était, alors que son écuyer était soudain prit de terreur. Sa maîtresse était un Templier, il aurait dû s’en apercevoir plus tôt ! Sa façon de combattre n’avait rien de celle des bandits de grand chemin, et surtout cette espèce d’assurance malsaine et le charisme qu’elle dégageait, signes d’un égo surdimensionné … Qu’il avait été stupide ! Toute cette mascarade n’avait pour but que de rapporter sa petite trouvaille au Seigneur Borgia, pas pour l’argent mais vertu de l’Honneur souverains de ces êtres. Lui qui avait espéré que le Maître épargnerait sa vie, il avait fait fausse route depuis le départ. Depuis leur rencontre, il n’avait été que le pion de cette femme qui le menait à la mort sans lui laisser aucune échappatoire possible. Maintenant, il savait. Mais, étrangement, cela ne le faisait pas souffrir. Tafy ne voulait pas mourir, mais pour sa maîtresse, il se rendrait au Palais du Maître et accomplirait sa tâche. Quelle qu’elle soit. Et il irait en paix, pour Caha.

La jeune femme stoppa sa monture devant un bassin un peu à l’écart derrière les gigantesques portes, en descendit. Le cheval enfourna aussitôt son museau dans l’eau fraîche. Caha se tourna ensuite vers son valet préféré, tremblant comme une feuille, pour lui signaler qu’il était autorisé à se désaltérer également. L’homme se précipita vers le petit bassin, mais elle l’arrêta avant, lui demandant de poser son sac sur le sol d’abord. Celui-ci s’exécuta rapidement avant de plonger lui aussi sa tête dans l’eau poisseuse à l’odeur pourtant peu ragoûtante. L’instant suivant, Tafy sentit une main puissante s’abattre sur son cou et le forcer à maintenir cette position. Sa tête fut plongée avec violence dans l’eau, alors qu’un genou venait plaquer son buste contre le rebord du bassin, le privant de toute liberté. Ses bras s’affolèrent alors qu’il sentait son souffle l’abandonner, mais en une fraction de secondes il se retrouva de nouveau hors de l’eau.


- Mon cheval avait soif Tafy ! C’est de ta faute tu as bu toute l’eau ! C’est mal Tafy, très mal, ET JE SUIS EN COLÈRE ! Tu n'aimes pas que je sois en colère, n'est-ce pas Tafy ?
- Pa… pardon maî.. maîtresse, répondit l’homme, le souffle court.
- PARDON ? PARDON ?! C’EST TOUT CE QUE TU AS A DIRE ? , une nouvelle fois Caha plongea son visage dans l’eau alors que le cheval s’agitait sur son côté. TU EST UN BON A RIEN ! ESCLAVE !
- Je ... désolée ... donnez-moi ... une autre chance de .. v..vous satifaire, implora Tafy.

Mais l'Arlequine ne l'écoutait plus, laissant sa rage prendre le dessus. Alors qu’elle se mettait à hurler, l’animal, prit de panique, cabra et lança ses pattes en avant. Par réflexe, la jeune femme fit un pas de côté afin d'éviter le coup, relevant ainsi la tête de l'homme qu'elle tenait toujours par la tignasse. La patte ferrée du cheval heurta avec violence la tête du pauvre Tafy. Son crâne se fissura sous l’impact, déversant son sang dans le bassin qui se teinta rapidement d’une couleur rouge sombre. Caha desserra sa prise sous la force de l'impact et laissa ses bras retomber autour de sa taille, une étrange expression plaquée sur son visage figé. La jeune femme n’avait pas vraiment voulu en finir si tôt avec son écuyer qui aurait encore pu s'avérer utile, mais le cheval s’était chargé de lui à sa place. Tant pis. De toutes façons il l'avait déçu et n'avait reç que ce qu'il méritait pour cet affront.
Caha passa un revers de manche sur sa lèvre inférieure qu’elle sentait humide et douloureuse et sentit un goût ferreux caractéristique emplir sa bouche. Du sang, son propre sang. Sous l'impact brutal du coup porté par l'animal, le corps de Tafy avait heurté le sien avec violence avant que l'Arlequine ne parvienne à l’amortir. Elle soupira et, étrangement, elle qui était habituée à la quête de la perfection se moquait de cette blessure. Pour elle les cicatrices n’étaient pas signe de laideur mais un symbole de force, et au moins elle garderait quelques jours un petit souvenir de cette escapade. Un gémissement attira soudain son attention, et Caha reporta son attention sur le cadavre ou plutôt sur le corps de l'agonisant. Ainsi, le syrien avait survécu à ce coup qu'elle avait cru fatal, mais son crâne passablement en bouillie ne laissait aucun doute quand à la suite des évènements pour lui.


- Tafy, Tafy, Tafy ... , lui lança la jeune femme, visiblement agacée par la situation.

Pour toute réponse, l'homme lui adressa un pitoyable gémissement de douleur, tentant en vain de se redresser, alors que la souffrance et le sang brouillaient sa vue. Sa mâchoire en avant apparemment prit un coup, et il lui était désormais impossible de s'exprimer de manière compréhensible. Caha leva les yeux au ciel avant de reporter son attention sur les alentours. Son regard se porta sur un type qui s'afférait à nettoyer d'autres bassins pour chevaux à quelques pas et elle le siffla. L'homme se tourna en sa direction, baissant la tête pour ne pas croiser son regard. Visiblement il avait été témoin de la scène, ou en tout cas de son dénouement tragique.


- Vire moi cet incapable de là, il ne mérite pas de se tenir en Masyaf.

Histoire d'appuyer ses propos, Caha lui laissa apercevoir la lame de Gardien dont elle avait hérité et l'homme fit les yeux ronds. Visiblement sa technique fonctionnait puisque la terreur sur son visage fut remplacée par une volonté implacable de s'appliquer à sa haute tâche, généreusement donnée par celle qu'il prenait pour une éminente Garde. A en juger par l'allure des deux personnages qu'il venait de rencontrer, se ranger du côté de la "noble" n'avait pas été un choix trop difficile pour lui.
L'Arlequine se détourna de lui, sous les implorations ridicules de son ancien esclave, et s'éloigna de l'endroit en laissant le loisir au type d'effacer les traces de sa petite folie passagère. Elle jugeait inutile de l'achever, préférant nettement le laisser se vider de son sang et agoniser comme un porc saigné pendant quelques heures. Ou peut-être même que ça ne prendrait que quelques minutes à la vue de son état ...

Caha récupéra le sac sur le sol et vérifia que l’épée était toujours en son fourreau avant de se diriger vers le marché de Masyaf. Ou plutôt le souk comme l’appelaient les gens de ce pays, mais elle n’en avait que faire. Bien sûr, pour une artiste comme elle habituée à se produire à proximité de tels lieux la différence était criante, mais en cet instant cela n’avait pas d’importance. La logique aurait voulu que la Templière se rende immédiatement au Palais du Maître puisqu’elle revenait d’une longue mission, pourtant une force indescriptible la poussait à se rendre dans ce lieu bien plus exotique. Comme si elle y cherchait quelque chose, ou plutôt quelqu’un, errant parmi les villageois et autres commerçants. L’Arlequine prit soin de relever sa capuche au milieu de la populace, ses autres habits étant bien trop fringants pour ne pas attirer l’attention sur sa personne. C’était bien la dernière chose qu’elle cherchait pour une fois, elle qui avait grand plaisir pourtant à autrefois éblouir leurs petits yeux avides de nouveauté. La jeune femme progressait parmi les étalages tous plus colorés les uns que les autres, sans pour autant s’attarder sur un seul d’entre eux, tâchant de ne pas montrer le dégoût qu’elle éprouvait pour l’odeur incommodante des paysans du coin.
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MessageSujet: Re: De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? Empty12.03.12 14:14

Cahin marchait sur les petits chemins de Masyaf. Son sang bouillonnait encore, et sa plaie avait déjà coagulé. Il devait faire recoudre son costume. Aucune personne n’aurait plus peur de lui si l’on venait à savoir qu’un pitoyable mercenaire avait réussi à lui faire tant de dégâts. Le Templier se sentait un peu honteux, mais il savait très bien que si quelqu’un osait lever les yeux pour le regarder, ou pour admirer cette petite plaie, cette vision serait la dernière pour la personne concernée. Il était encore sous l’effet de son dernier meurtre, trépidant impatiemment d’une sombre folie. Il aurait tué le village depuis bien longtemps, mais certaines personnes n’approuvaient pas cette idée. Il s’était donc résigné à ne tuer que quelques petites personnes sans importance à Masyaf, la plupart des fois, cela passait inaperçu. Les gens étaient bien trop stupides et ignorants pour voir que l’un des leur mourrait en leur sein, juste devant leurs yeux.

L’Arlequin ne tenta pas de se cacher dans l’ombre, il marchait sous la chaleur accablante du soleil. Il aurait assassiné n’importe qui pour un peu d’eau fraîche, même sans eau, d’ailleurs. Le vent soufflait allégrement sur les chemins escarpés qui montaient vers la forteresse de l’Ordre. L’air était pourtant chaud, et sec, se rajoutant à l’astre lumineux qui dardait, la chaleur lui paraissait insoutenable. Mais il voulait qu’on le voie. Qu’on le défi, pour qu’il puisse tuer à nouveau. Le souk n’était plus très loin. Les commerces de Venise et même Français était tellement plus dégoutants, avec leurs couleurs, et leurs prétendues richesses.

La terre crachait à chacun de ses pas, créant un sillon de poussière qui s’inclinait respectueusement derrière lui. Il prit l’une de ses dagues et commença à jouer avec, comme un enfant jouerait avec un animal. Il la caressait, vérifier qu’elle allait bien, et l’essuya avec une délicatesse insoupçonnée pour tous, dans les plis de sa chemise d’arlequin.
« Caha, Caha, Caha… Si tu savais comme tu me manques ! J’ai tellement envie de jouer avec toi ! Tu aurais pu me prendre avec toi ! Vraiment ! Un jour, je t’emmènerais loin d’ici, très loin d’ici… ». Cahin avait toujours voulu se sortir de la routine de son enfance. Il avait pris sa sœur son aile, et ils avaient quitté leur famille française pour vivre la dolce vita. Pour vivre carpe diem, et non selon un code pré-écris par les abrutis de la noblesse. Il n’avait jamais songé aux conséquences que cela pouvait avoir sur elle. Il l’avait fait, et c’était tout.
Il chassa ses idées de son esprit en sentant un passant qui eut le malheur de l’effleurer.


- Regarde un peu ou tu vas, idiota !

L’homme se retourna, comme pour rétorquer quelque chose, et s’abstint à peine après avoir tourné un pied. Il valait mieux éviter de se frotter à un Templier, surtout quand celui-ci pouvait être pris d’un élan de folie d’une seconde à l’autre. Il continua simplement son chemin, comme un bon petit chien qu’on aurait dressé. L’Arlequin décida de lui laisser la vie sauve. « Cesare risque de ne pas être très content si je tue une de ses sources de revenu… Mais qu’il aille au diable ! Cet homme sera mort une fois mon magnifique habit recousu. Je ne vais pas lui rendre visite dans un état pareil, je risquerais de lui faire peur ! ».

Il tourna à droite, puis à gauche et arriva devant l’échoppe d’un tailleur qu’il connaissait, et qui se plier à ses exigences sans demander aucun soutien financier. Il craignait plus pour sa vie, et s’exécuter sans jamais ne rien demander en retour.

- Toi là, répares-moi ça ! Et plus vite que ça !
- Très bien mon seigneur. dit-il en s’inclinant humblement derrière son comptoir.

Il lâcha le vêtement qu’il était en train de confectionner et s’approcha du bras que Cahin lui tendait. Il prit une sorte d’aiguille et y passe du fil. D’une main tremblante, il l’approcha du costume. Il savait que l’Arlequin refuserait de retirer ses vêtements, et qui plus est, s’il osait poser une requête de la sorte, ses heures auraient été comptées. Quelques coups d’aiguilles plus tard, l’habit était comme neuf.


- Voilà mon seigneur. Merci mon seigneur.

Il pencha son buste vers l’avant, et ne regarda pas le Templier, par crainte de croiser son regard.

- Je suis d’humeur généreuse aujourd’hui. Je ne toucherais pas, de près ou de loin, à ta famille pendant trois jours. Profites-en.
- Vous êtes trop bon mon…
- ASSEZ ! la voix de Cahin résonnait encore sur les murs en terre cuite de l’échoppe. Retournes à tes affaires, j’ai à faire !

Sans attendre de réponse, l’Arlequin s’éloigna du comptoir. Le marché était recouvert par de larges tissus aux motifs variés et aux couleurs chatoyantes. Il appréciait un peu ce pays désormais. Il continua à avancer dans les petites allées, passant devant de nombreux commerçants qui ne lui prêtèrent guère attention. Il surprit une conversation entre deux hommes, qui accablés par le poids des années, s’étaient adossés à un mur. D’après ce que Cahin pouvait discerner dans ce charabia, un homme était mort pas très loin d’ici, le crâne explosé près d’une fontaine. Il entendu un « elle », et il ne parvint pas à attendre autre chose. Ces deux vieux nieraient sur toute la longueur, et il ne gagnerait rien à donner une belle mort à deux êtres aussi pitoyables. « Un crâne éclaté… J’aurais bien voulu voir ça, moi aussi… Je me demande qui cela peut-être… Caha est en mission depuis bien trop longtemps, je ne crois plus à son retour, et puis, c’est beaucoup plus expéditif qu’à son habitude. Ca ne peut pas être elle… Et si j’allais voir ? Au mieux, je m’amuserais avec la populace qui traîne autour du corps, au pire, je pourrais examiner un joli jouet, et trouver qui l’a tuer, et dans quel camp il est… ou plutôt, elle… ».
Cahin continua son chemin, et sautillait comme l’enfant qu’il était resté. Et puis, un deuxième abruti le bouscula. Cette fois-ci, il ne serait plus clément.

- QUI A OSÉ ?! hurla-t-il.- Quel est l’abruti qui a osé me toucher ?!

Il se retourna en un éclair. L’autre s’était aussi retournée. Il ne mit qu’un instant pour la reconnaître. Caha. Elle était enfin rentrée.

- Que… que fais-tu là ?! dit-il simplement.

Il avait attendu sa sœur pendant des semaines entières, ses premiers mots avaient été pour insulter sa sœur. Il ne croyait pas ses yeux, il n’espérait plus la revoir. Elle lui avait tellement manqué…
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MessageSujet: Re: De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? Empty12.03.12 19:43


- Regarde un peu ou tu vas, idiota !

Alors que l’Arlequine déambulait dans les rues bondées du marché de Masyaf, une voix bien particulière attira son attention. Cette intonation, mais également l’expression qui avait été utilisées la firent sourire et attirèrent son regard sur celui qui en était l’auteur, bien qu’il se trouvait à quelques pas derrière elle. Le visage à demi masqué par l’imposante capuche dont elle s’était vêtue, Caha distingua parmi la populace la silhouette élancée et menaçante de son frère aîné, à sa plus grande joie. Un sincère sourire naquit au creux de ses lèvres meurtries alors que la jeune femme amorçait un pas en sa direction. La joie et l’excitation de cette situation retombèrent pourtant bien vite lorsque l’Arlequine se rendit compte que son frère laissait la vie sauve au méprisant personnage qui venait de le bousculer. Son corps se figea, à moitié tourné dans la direction d’où venait de se dérouler cette bien étrange scène, faisant claquer les pans de son long manteau sur ses jambes fuselées. « Mais que fait-il ? » Sa mâchoire se serra alors que l’Arlequin reprenait sa route en sa direction. Caha continua, cette fois-ci volontairement de dissimuler son visage à la vue de l’homme alors que celui-ci passait à sa hauteur. A l’instar de nombreux autres habitants, elle s’écarta même perceptiblement de sa trajectoire afin de lui dégager la voie. Elle jeta un dernier coup d’œil agacé au passant qui s’éloignait dans l’autre direction et décida d’emboîter le pas de son frère. « Qu’est-ce qui a bien pu t’arriver pendant mon absence, mon frère ? Je ne t’avais que rarement vu épargner la vie d’un innocent. Et encore, non sans lui briser quelques os au préalable… Est-ce dû à l’influence de Cesare ? »

Pisteuse dans l’âme, Caha restait à l’écart de son Templier de frère afin que celui-ci ne puisse discerner sa présence, ses pensées vagabondant sur les évènements qui venaient de se dérouler sous ses yeux étonnés. Le comportement des passants ne l’avaient pas surprise outre mesure, la fratrie ayant l’habitude de ne pas se trouver dérangée par ces êtres dont ils savaient se faire craindre, mais cela n’était pas cohérent avec l’immense clémence dont l’Arlequin avait fait preuve. Dans cette famille, et c’était d’autant plus vrai depuis leur arrivée dans ce pays, on n’hésitait pas à tuer sans raison, à tort et à travers, histoire de ne pas se voir importuner de la sorte. Les habitants de Masyaf semblaient plus ou moins au courant de cette pratique, pourtant Cahin venait de se montrer un peu trop laxiste aux yeux de sa sœur. Comment osait-il épargner un homme qui s’était montré irrespectueux, qui plus est dans cette ville où la domination des Templiers ne faisait aucun doute ? Cette situation déplaisait fortement à Caha qui se sentait à l’écart de cette société dont elle avait été exclue de nombreux mois par Borgia. Elle était de retour mais n’y trouvait plus ses marques.

Son flux constant de pensée fut interrompu lorsque son frère s’arrêta soudainement devant une échoppe, visiblement celle d’un tailleur, et lui tendit le bras. L’Arlequine se rapprocha davantage afin de saisir l’essence de leur conversation et remarqua que l’artisan s’afférait déjà à recoudre le tissu déchiré de sa magnifique manche. La jeune femme arqua un sourcil interrogatif en remarquant la petite entaille que le vêtement peinait à couvrir. Ainsi Cahin été blessé, certes légèrement mais blessé tout de même, et la jeune femme se prit à espérer que celui qui avait osé lui infligé un tel traitement s’en était très, très mal sorti. Secouant la tête, elle s’empara d’un fruit exposé sur l’étalage devant lequel elle avait élu place et joua avec. Bien sûr qu’il avait été puni, son frère ne pouvait pas avoir changé à ce point. Alors que ses yeux se posaient de nouveau sur l’échoppe du tailleur, Caha se sentit soudainement ridicule d’oser ainsi espionner son frère. Lui qui lui manquait tant, comment pouvait-elle à ce point se jouer de sa confiance ? Sa seule envie depuis des semaines était de le retrouver afin que les deux Arlequins puissent assouvir leur commun désir non de partager leurs souvenirs mais de meurtre. Les syriens étaient des proies tellement facile à impressionner que cela les amusait grandement de passer des nuits entières à les effrayer par divers stratagèmes avant de les éliminer sans douceur … Une bien agréable façon de passer le temps, dont l’évocation donnait en cet instant des frissons chez la jeune femme.

Revigorée par le soudain retour de son envie impérieuse de jouer, l’Arlequine emboîta de nouveau le pas de Cahin lorsque celui-ci reprit sa route, bien que n’ayant pas saisit la fin de l’échange qu’il avait eu avec le tailleur. La commerçante à qui appartenait le fruit qu’elle déroba au passage ne remarqua pas son larcin et Caha s’éloigna rapidement. En chemin, elle remarqua que l’attention de son frère s’était portée sur deux hommes âgés en grande conversation et lorsqu’elle entendit de quoi il s’agissait, son visage se fendit d’un sourire. Les deux villageois évoquaient avec frayeur la petite folie dont elle était fièrement l’auteur sous les oreilles attentives d’un Cahin visiblement excité par la nouvelle. Avait-il compris que la meurtrière évoquée n’était autre que sa cadette ? L’Arlequine en doutait, tant les détails de ce petit incident étaient vagues. Néanmoins l’histoire semblait avoir attisé la curiosité de l’homme qui avait repris une démarche plus familière pour elle. Ne cédant plus à son envie grandissante de s’amuser un peu, Caha observa d’un œil expert la disposition du marché et accéléra le pas. Elle perdit malheureusement la trace de son frère quelques instants, mais se retrouva tout de même sur son chemin, un peu plus loin, après avoir bousculé plusieurs abrutis lui gênant le passage.

Comme elle l’avait espéré, l’Arlequine percuta Cahin de plein fouet sans pour autant que le choc ne soit trop violent. Elle savait que l’homme était résistant, mais entre eux il y avait surtout bien davantage qu’un quelconque rapport de force, alors il aurait été inutile de chercher à le bousculer avec plus d’ardeur. En revanche visiblement énervé par un tel (et second) affront, l’Arlequin insulta copieusement la jeune femme avant que celle-ci ne se retourne pour croiser son regard. Vêtue de la sorte, il n’était pas étonnant qu’il ne la reconnaisse pas directement, et c’était même le but de sa manœuvre. Bien entendu, lorsque Cahin reconnut sa cadette, la colère céda sa place à la surprise. La jeune femme croisa les bras sous son manteau et lui adressa un regard perplexe.


- Et bien, quel accueil tu me réserves là ...

Elle porta une main à son visage et secoua celui-ci afin de témoigner son désarroi. Soudain, ses doigts s’espacèrent pour laisser entrevoir ses yeux, alors que son visage se fendait d’un franc sourire. A cause de sa récente blessure, ce geste la fit légèrement souffrir et elle ne tâcha pas de le dissimuler, tant elle venait se sauter avec empressement dans les bras de son frère. Son corps d’athlète n’eut aucun mal à réceptionner Caha, dont le soudain enthousiasme aurait fait chuter n’importe quel gaillard. L’Arlequin était lui habitué à ces caractéristiques marques d’affection de la part de sa cadette, autant que familier au poids de celle-ci. La jeune femme ne manqua pas de coller son visage masqué contre le sien, mutine, alors que ses jambes se verrouillaient autour de sa taille et que sa capuche s’abattait sur ses épaules. La scène se déroula sous les regards interloqués des passants. Quelques murmures se firent entendre alors que les deux clowns observèrent cette position fusionnelle pendant de longues secondes, pour le plus grand plaisir de l'Arlequine qui était ferrue de telles attentions. Finalement, presque à contre-coeur mais dans la nécessité d'appuyer avec sa légendaire théâtralité les propos qui allaient suivre, elle se détacha de l’étreinte de son frère.

Se réceptionnant souplement, Caha sorti la pomme dérobée un peu plus tôt sur le marché et croqua à pleines dents sa chair ferme. Elle avait toujours eu un faible pour ces fruits, et les aimait surtout gratuits. Déglutissant bruyamment, elle pointa son frère du doigt.


- Tu es méchant avec moi et gentil avec eux. Je t'ai vue. Moi qui avais un cadeau pour nous, tu me déçois Cahin.

Oui, pour nous. En fait, dans la tête de Caha tout le monde n’avait pas droit aux mêmes distinctions. Par exemple, quelque chose de positif était destiné à « elle », parfois à « nous » si son frère était présent, mais jamais à un « toi ». Le « toi », c’était pour désigner des choses qu’on lui offrait, ou justement désigner un comportement négatif, ou éventuellement une punition qui allait s’abattre sur la personne désignée … C’était comme ça, et il ne fallait pas essayer de s’y opposer. La jeune femme adressa une moue boudeuse à l’Arlequin avant de croquer une nouvelle fois dans sa pomme, attendant clairement sa réaction. Elle se garda de préciser ce de quoi elle parler, lui laissant le loisir de choisir leur prochain sujet de discussion. Evoquait-elle l'état de son costume, la conversation des hommes, sa blessure... ?
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MessageSujet: Re: De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? Empty22.03.12 12:27

- Et bien, quel accueil tu me réserves là ...

Cahin tressaillit en entendant la voix de sa cadette. Elle était partie depuis si longtemps, et c’était la seule personne portant un qualificatif d’ ₺humain₺ qu’il appréciait. La seule qu’il n’aurait pas tuée sans en avoir une bonne raison. La seule qui pouvait le comprendre, et avec qui il partageait tout. Elle secouait la tête, comme pour montrer une forme de confusion, mais le templier ne prêta que très d’attention à ce geste, sa sœur semblait blessée. « J’en suis sûr maintenant, c’est elle dont les deux vieux parlaient ! J’avoue être déçu, elle a dû bien jouer sans moi ! Mais non Cahin, profites-en, elle est là maintenant, tu l’attendais ! Oui, tu dois avoir raison, je vais en profiter ! Et puis on ira jouer après, j’ai vraiment hâte ! ». À cette pensée, l’Arlequin sourit, et commença à jubiler intérieurement. Il refoula néanmoins un peu ses pulsions pour profiter de l'instant présent.

Sa sœur lui sauta dans les bras, et il l’accueillit ouvertement, il sentit son corps fin se coller au sien, elle semblait heureuse de le retrouver. Il fît abstraction de tout ce qui se passait au tour de lui, et dégusta ce moment d’amour fraternel avec délicatesse, et lentement. Elle était bien de retour. Leur étreinte fusionnelle sembla durer des heures et puis Caha le lâcha, comme pour repartir. Il aurait voulu la retenir, la sentir encore près de lui, mais il ne montrerait à personne quelle était sa faille. Son unique faiblesse, son talon d’Achilles, pour qui il ferait tout. Elle se réceptionna magistralement devant lui, sortit une pomme des plis de son habit d’Arlequine, et la croqua à pleine dent. Le péché originel, le Templier n’y croyait pas, mais s’il avait à donner un visage à la femme l’ayant commise, Caha ferait une Ève bien plus parfaite. Il la contempla alors qu’elle dégustait ce fruit qui lui avait toujours plu. Il se souvint que depuis sa prime jeunesse, elle avait toujours aimé voler ce fruit, pour le mâcher à quelques mètres, souvent, de l’étale du vendeur. Il sourit à nouveau derrière le visage figé qu’il portait, et à travers lequel il voyait le monde d’un œil moqueur.
Elle se mit à avaler bruyamment, et le pointa du doigt.


- Tu es méchant avec moi et gentil avec eux. Je t'ai vue. Moi qui avais un cadeau pour nous, tu me déçois Cahin.

Le regard presque accusateur de sa sœur le secoua brutalement. « Je… Je l’ai déçue… J’ai… Non, tu n’as pas à avoir honte Cahin ! Tu as fait ce que tu devais faire, tu n’as de compte à rendre à personne ! Elle t’a abandonné ! Elle est partie sans toi. Tu ne lui dois rien. Absolument rien ! … Oui, tu dois avoir raison… ». Il la toisa durement. Comme s’il avait soudainement changé. Elle l’observa, ne cachant pas une mine enfantine, une moue boudeuse. Elle semblait attendre quelque chose de particulier. Cahin oublia tout de ce qu’elle venait de lui dire, et ne retint que la fin. « …tu me déçois Cahin ». Il se sentait plus triste, différent. Il lui en voulait de lui faire du mal, même si elle ne le voulait pas forcément. Mais il ne lui ferait rien, il l’aimait tellement.

- Je ne te dois rien. Tu m’as abandonné ici, tu es partie sans moi ! Je ne t’ai jamais laissé, et tu toi, tu m’as quitté, tu m’as laissé tout seul !

Cahin, qui d’habitude était jovial semblait désespéré, pour la première fois. La joie des retrouvailles s’était brisée pour retourner dans le passé duquel il était encore prisonnier, parfois. Il vit qu’elle était sur le point de lui répondre et s’empressa de rajouter quelques mots.

- Ce n’est rien. Viens, tu dois faire soigner ça. On ne pourra pas aller convenablement jouer sinon !

Il étouffa un petit rire. Cahin était parti l’espace d’un instant, mais il avait repris le dessus rapidement. Heureusement.
Il se retourna et attrapa délicatement le bras de sa sœur. Il n’entendait plus rien d’autres que lui-même. Il voulait jouer avec sa Caha, mais il devait faire soigner sa blessure avant. Il devait être parfait pour jouer, il ne faudrait pas faire peur aux gens après tout.


- Tu t’es bien amusée avec cet homme ? Mais, ça ne te ressemble pas, c’est trop expéditif. Pourquoi ?

Il s’arrêta net, et plongea son regard dans le sien. Il savait que c’était elle. Mais sa cadette semblait avoir changé depuis son départ. Lui aussi d’ailleurs, il avait perdu un peu de sa rage, et de sa soif de sang. Il avait appris à se contrôler, à se restreindre. Mais au fond de lui, il savait qu’il ne resterait pas éternellement dans cette ville. Il songeait depuis quelques temps à partir, à retourner vers Venise, retrouver son public. Il partirait sûrement, et il l’emmènerait avec lui, que les Templiers le veulent ou non. Il ne voulait plus qu’elle parte sans qu’il soit avec elle. Plus jamais. Ils ont toujours été deux, et le resteront. Jusqu’à la mort…
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Ezio Auditore
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MessageSujet: Re: De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? Empty18.04.12 22:45

De retour à Masyaf, m'attends-tu encore ? 892339299326236913NwJZ71ciim
Garde d'élite



Parcourant les rues de Masyaf les trois gardes d'élites templiers cherchaient le légendaire Cahin, surnommé l'Arlequin, selon les ordres de Cesare en personne. En effet, ce dernier voulait convoquer l'homme au visage figé afin de lui donner une mission de la plus haute importance ce qui expliquait les moyens si important mis en œuvre. Rapidement, les trois gardes trouvèrent l'Arlequin dans les commerces en compagnie de sa sœur Caha. Malheureusement celui-ci devrait la quittée pendant quelques temps puisque c'était une mission en solo qui était prévue et non en duo. Ainsi, le trio s'approcha après un court instant de Cahin pour lui donner le message venant du Maître de Masyaf en personne.

- Le dénommé Arlequin, Cesare vous demande au plus vite à son Palais. La venue de votre sœur est par contre proscrite. Il va s'en dire qu'un retard ne serait pas fort accepter par le Maître.

Sur ces derniers mots les trois gardes d'élites disparurent comme ils étaient venus, à savoir en toute discrétion mais avec une vitesse ahurissante. Après tout si ils faisaient partie de la garde privé de Cesare ce n'était pas rien, ils méritaient amplement leur grade ainsi que leur réputation. Par ailleurs recevoir une convocation de gardes pareilles n'étaient vraiment pas banal. Rien que cela indiquait la gravité de la situation et donc l'Arlequin n'avait certainement pas trop intérêt à trainer suite à ce message. Mais ce dernier devait également se demander la raison de tout ceci, tout comme l'exclusion de sa sœur. Il le saurait d'ici très peu de temps désormais. Le Maître de Masyaf lui raconterait tout à moins que cela ne soit des plus privés.



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Cahin convoqué d'urgence au bureau du maître tandis que Caha... peut vagabonder pour le moment.
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